- fabulateur
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• 1519 « fabuliste, narrateur »; lat. fabulator « conteur » → fable♦ Didact.1 ♦ Relatif à la fabulation (3o). « La religion était la raison d'être de la fonction fabulatrice » (Bergson).2 ♦ N. Psychol. Personne qui a l'habitude de la fabulation (2o). ⇒ mythomane. Les enfants sont souvent des fabulateurs.Synonymes :- menteurfabulateur, triceadj. et n. PSYCHO Qui a tendance à la fabulation.⇒FABULATEUR, TRICE, adj. et subst.I.— Adj. Qui a trait à la fabulation, à la faculté d'imagination, d'invention de l'esprit. La pression de l'instinct a fait surgir en effet, au sein même de l'intelligence, cette forme d'imagination qu'est la fonction fabulatrice (BERGSON, Deux sources, 1932, p. 172). Ne voulant rien céder à la crédulité, à l'imagination fabulatrice des fidèles (ARNOUX, Double chance, 1958, p. 134) :• ... à trop insister sur l'apport créateur de l'historien, on en viendrait à décrire l'élaboration de l'histoire comme un jeu gratuit, le libre exercice d'une imagination fabulatrice se jouant parmi un matériel hétéroclite de textes, dates, gestes et paroles avec la liberté du poète qui jongle avec ses rimes pour composer un sonnet...MARROU, Connaiss. hist., 1954, p. 55.II.— SubstantifA.— Vx. Auteur de fables, de récits. Que Richardson est un admirable Fabulateur! et Fielding aussi! et encore l'auteur de Gil-Blas! J'aimerais mieux, dans la postérité, porter le nom de Le Sage Fabulateur, que celui de Boileau versificateur (S. MERCIER, Néologie, t. 1, 1801, p. 253).B.— Celui, celle qui présente comme réels des récits imaginaires. Synon. mythomane. La fertilité de l'invention et l'aplomb du fabulateur croissent avec l'intérêt qu'il obtient (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 381).Prononc. [
] ou [fa-], fém. [-
]. Cf. fable. Étymol. et Hist. 1. 1541 « conteur, auteur de récits » (SUÉTONE TRANQUILE, Des faitz et gestes des douze Caesars, trad. par. Guill. Michel dit de Tours, II, 83 v° ds HUG.); 2. a) 1932 adj. fonction fabulatrice (BERGSON, Deux sources, p. 124); b) 1946 subst. (MOUNIER, loc. cit.). Empr. au lat. class. fabulator « auteur de récits, conteur, fabuliste »; le terme mod. est sans doute refait sur fabulation par substitution de -(at)eur2 à -ation. Fréq. abs. littér. :32.
fabulateur, trice [fabylatœʀ, tʀis] adj. et n.ÉTYM. 1541, généralt au sens d'« auteur de récits, de fables »; lat. fabulator « conteur », du supin de fabulari, de fabula. → Fable.❖1 Adj. Relatif à la fabulation (4.). || Fonction fabulatrice de l'esprit. || L'activité fabulatrice. || Faculté fabulatrice chez le romancier.1 Il est donc vraisemblable que poèmes et fantaisies de tout genre sont venus par surcroît, profitant de ce que l'esprit savait faire des fables, mais que la religion était la raison d'être de la fonction fabulatrice (…)H. Bergson, les Deux Sources de la morale et de la religion, II, p. 112.2 Le début du siècle avait pressenti le caractère de la fonction fabulatrice.Malraux, l'Homme précaire et la Littérature, p. 185.REM. On trouve la var. fabulatoire (|| « un délire qui, fabulatoire, fantastique ou cosmologique… », J. Lacan, Écrits, p. 280).2 N. Psychol. Personne qui a l'habitude de la fabulation (3.). ⇒ Mythomane. || Les enfants sont souvent des fabulateurs. || Une fabulatrice.
Encyclopédie Universelle. 2012.